L'ex-attaquant donnera le coup d'envoi entre le SMC et Monaco

Après avoir prolongé le plaisir sur les terrains amateurs jusqu'à la saison dernière, Cyrille Watier (45 ans) donnera dimanche après-midi le coup d'envoi fictif de la rencontre entre le Stade Malherbe et l'ASM. Un club de La Principauté qu'il a martyrisé à l'époque. "Lors de notre saison de Ligue 1 (en 2004-2005), on avait battu à deux reprises Monaco à domicile. La première fois 1-0 en championnat. J'avais inscrit le seul but. Et la deuxième en demi-finale de la Coupe de la Ligue (3-1). J'avais marqué le troisième but sur penalty". Avant de revenir fouler la pelouse de d'Ornano, le meilleur buteur de l'histoire du club normand (63 réalisations) a ouvert la boîte à souvenirs.

Quels sont vos meilleurs souvenirs de vos années caennaises ?

"Pour moi, il y a deux matches qui sont très importants. Tout d'abord, celui du maintien la saison où on a failli descendre en National (2000-2001). De mémoire, on se sauve en Ligue 2 après une victoire à domicile contre Angers (4-0 lors de la 37e et avant-dernière journée). Puis le derby à Rouen (J36) où on gagne et on accède à la Ligue 1 (en 2003-2004). J'avais marqué dans ces deux matches (dont un doublé face au SCO). On était plusieurs dans mon cas à avoir galéré plusieurs saisons. Pour nous le chemin le plus court pour jouer en Ligue 1, c'était de monter avec notre club (sourire). Il faut remettre ça dans le contexte de l'époque. Ce n'était pas comme maintenant où dès qu'on met quatre buts, on vous compare à Ronaldo".

"Dans la vie de tous les jours, peu de gens savent que j'ai été footballeur pro"

C'est lors de ces deux rencontres que vous avez vécu vos émotions les plus fortes ?

"Quand on maintient le club en Ligue 2, je me rappelle avoir vu des personnes qui travaillent au club, qui sont là pour nous, qui font tout pour qu'on soit dans les meilleures dispositions, être très émues. Certaines étaient à la limite de pleurer. Elles savaient qu'on avait l'avenir de leur emploi entre les pieds. Pour moi qui ai signé pro à 27 ans, ça signifie beaucoup. Ça m'a touché. Après, le jour où on monte, on a vécu un trajet retour entre Rouen et Caen mémorable. On a croisé un bus de supporters à une station essence. Et quand on est arrivé sur le parvis de d'Ornano, c'était énorme".

En donnant un coup d'envoi à d'Ornano, vous allez forcément vivre un moment particulier 13 ans après votre départ du Stade Malherbe…

"Je me dis que j'ai peut-être laissé une empreinte à Caen. C'est marrant car dans la vie de tous les jours, peu de gens savent que j'ai été footballeur professionnel. Quand j'ai dit à mes filles (Cyrille Watier est entraîneur de l'équipe féminine de Ploemeur dans le Morbihan) que je ne serai pas là dimanche car j'allais donner un coup d'envoi d'un match de Ligue 1, elles m'ont regardé avec des grands yeux… Me dire aussi que mon portrait va figurer aux côtés de grands joueurs comme Xavier Gravelaine et Franck Dumas, c'est magnifique. Je ne m'en rends même pas compte. Quand j'étais amateur, je les regardais à la TV. Jamais je n'aurais imaginé jouer avec eux*".

Depuis quand n'êtes-vous plus revenu à d'Ornano ?

"Pour le centenaire (en 2013). J'avais participé au match d'ouverture de Caen - Milan AC. Par contre, le dernier match du Stade Malherbe que j'ai vu, c'était à l'extérieur, face au FC Lorient. D'ailleurs, j'étais avec le Malherbe Normandy Kop. Je suis en contact avec leur président, Christophe (Vaucelle). J'avais promis aux supporters que j'assisterais à un match avec eux".

"Avec mon équipe type de Malherbe, je serais même capable de me mettre sur le banc"

Quel est le joueur le plus fort avec lequel vous avez évolué au Stade Malherbe ?

"Il y en a plein. Forcément Xavier Gravelaine, Franck Dumas… Après, j'ai une conception du football différente par rapport à la majorité des gens. La longévité est très importante. Pour moi, Titi Deroin, Nicolas Seube, Jimmy Hébert, ce sont des grands joueurs. Des gars qui ont fait plus de dix ans de carrière dans le même club avec 30 matches par saison. Mon équipe type du Stade Malherbe ? En plus des noms que j'ai déjà donnés, j'ajouterais Benoît Costil dans les buts, Christophe Le Grix, Matthieu Bodmer, Bruno Grougi, Sébastien Mazure… Il y aurait de quoi faire. Je serais même capable de me mettre sur le banc (rire)".

Et le plus chambreur ? Le plus rugueux ?

"Pour le côté chambreur, je mettrais Christophe Horlaville. Je m'entendais très bien avec lui. J'adorais rigoler. Et pour le plus rugueux, je dirais Ibrahima Faye. Quand vous vous retrouviez en duel avec lui à l'entraînement, il fallait mieux enlever son pied si vous vouliez avoir une chance de jouer le week-end (rire)".

*Au Stade Malherbe, Cyrille Watier a joué avec Xavier Gravelaine en 2001-2002 et avec Franck Dumas entre 2001 et 2004.

Cyrille Watier

  • Né le 25 juin 1972 (45 ans) à Lorient (Morbihan).
  • Ex-attaquant. 1,78 m.
  • Parcours de joueur : Lorient (1994-1998), Pontivy (1998-1999), SM Caen (1999-2005), Guingamp (2005-2006), Laval (2006-2007).
  • Palmarès : vice-champion de France de Ligue 2 en 2004, finaliste de la Coupe de la Ligue en 2005, champion de National en 1995
  • Meilleur buteur de l'histoire du Stade Malherbe (63 buts).

 

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